Le dérèglement climatique menace sérieusement la sécurité alimentaire de l’homme. En effet, la croissance, la santé ainsi que le moment de récolte des cultures se retrouvent tous perturbés. De cette raison, le taux de productivité et le rendement agricole ont chuté. En revanche, les professionnels de l’agriculture sont dans l’obligation de produire plus pour subvenir aux besoins d’une population en constante augmentation. De ce fait, les recherches d’autres méthodes de culture ajustant les activités agricoles à l’évolution du climat se sont alors multipliées. L’aéroponie constitue justement l’un des fruits de ces recherches.
L’aéroponie, qu’est-ce que c’est exactement ?
L’aéroponie appartient aux catégories de culture hydroponique. En d’autres mots, ces dernières regroupent les systèmes de culture hors sol. À la place des sols, le système aéroponique fait usage des plastiques. Utilisée pour la première fois en agriculture depuis 2006, cette technique a rendu possible la pratique des grandes cultures dans les zones urbaines. Cela peut s’expliquer par le fait que cette pratique ne requiert guère d’un grand espace de plantation. Qui plus est, l’exploitation peut être installée aussi bien à la verticale qu’à l’horizontale.
Dans la pratique, l’aéroponie est idéale pour les plantations des légumes verts à feuilles et les herbes culinaires à l’instar des persils et des basilics. Pour ce qui est des fruits, ce sont les fraises qui conviennent mieux avec cette méthode, du moins pour le moment. Et contrairement aux autres systèmes hydroponiques, il est également possible de faire des cultures de racines avec l’aéroponie. Comme c’est le cas des oignons, des pommes de terre et des échalotes. Par ailleurs, pour avoir plus d'informations sur ce système de culture, l’agricity.fr explique en profondeur le sujet.
Le mode fonctionnement de l’aéroponie
Il convient de noter que les systèmes de culture hydroponique ne sont pas des pratiques agricoles aisées, en l’occurrence la méthode de culture aéroponie. En effet, beaucoup de paramètres rentrent en jeu pour que cette dernière soit rentable. En premier lieu, les cultures aéroponiques sont à isoler dans une salle ou dans une serre bien conditionnée. De même, les racines des plantes ne doivent en aucun cas être atteintes par la lumière du jour.
De ces faits, l’usage d’appareils de mesure est souvent requis. Il y a par exemple la sonde de température en vue de réguler l’humidité de la salle et les lampes HPS pour booster la croissance et la floraison. Certains agriculteurs investissent même dans l’automatisation des arrosages des racines et les équipements (pompe, pissette, dispositif de brumisation) qui vont avec. Pour ce qui est des supports des plantes, ces dernières sont placées dans des pots sans couvercle en dessous. Ensuite, ces pots sont à insérer sur le long ou la large d’un cylindre en plastique creux. À noter que celui-ci est préalablement troué suivant les diamètres de ces derniers et que les plantes sont à mettre dans les mousses. Celles-ci permettent de maintenir la tige et la masse racinaire pendant leur phase de croissance.
Les avantages de la culture aéroponique
Comme tout autre méthode de culture, l’aéroponie présente tant d’avantages que de faiblesses. En premier lieu, le temps de croissance et de floraison est avancé par rapport à la culture dans le sol avec ce système. Cela s’explique par le fait que les quantités en nutriments sont contrôlées et bien dosées. Compte tenu de l’isolation des plantes, l’investissement alloué quant à l’achat des produits phytosanitaires est également moindre. En effet, ces dernières sont à l’abri des insectes, des maladies limitant l’apparition des champignons et des algues ravageurs.
Bien que les systèmes aéroponiques soient efficaces. Il ne faut cependant pas nier ses risques. Dans cette pratique agricole, l’erreur est fatale. En effet, une fausse titration des nutriments peut entraîner la perte de toute une récolte. De même, un dysfonctionnement d’un quelconque équipement aussi moindre soit elle, impacte considérablement le développement des plantes. À titre d’exemple, si les conduites de l’eau d’arrosage sont bouchées et que les racines ne sont pas arrosées à temps. Il y a de forte chance que toutes les racines soient fanées en un rien de temps.